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A quel moment soigner et comment ?

Pour les COLIQUES EN COURS (urgence), il y a deux cas :

-Je peux soigner la colique aigue, j'ai identifié la cause et la portion en colique et ce n'est pas un noeud.

Prenons l'exemple d'une colique de stase.
Si l'intestin s'est arrété de fonctionner, il y a forcément une raison. Le but du traitement ostéopathique sera de relâcher toutes les structures (tant viscérales que vasculaires) pour éviter à tout prix une nécrose. L'intérêt est d'agir dès les premiers signes pour éviter que le bouchon ne se dessèche et ne devienne dur, car cela devient très difficile et délicat à résoudre. Concrètement, je place mes mains en regard de la portion qui pose problème et fais en sorte de lui rendre sa mobilité. Il s'agit d'un travail directement sur les viscères, qui prend souvent pas mal de temps ( ma dernière en date a pris 2 heures), puisqu'il faut être sur d'avoir réglé le problème.

-Soit je ne peux pas soigner : c'est un vrai noeud URGENCE OPERATOIRE



Pour les COLIQUES PASSEES et traitées par la voie vétérinaire, cela devient plus délicat,car cela peut avoir provoqué d'autres dysfonctionnements.

Je vais  donner un exemple clinique qui m'est arrivé récemment : un poney niveau international en attelage.
Il était soigné en ostéo par un autre praticien, mais le propriétaire constatait toujours une gêne locomotrice depuis un an environ. Je commence mon protocole palpatoire. Arrivé au niveau intestinal, je me retourne et dis au propriétaire: "Il a fait une grosse colique il y a 1 an votre poney?". Celui-ci me répond "comment le savez-vous?". Il avait failli perdre son poney l'année d'avant. Je lui répond "Ce n'est pas moi qui le sait mais votre poney qui me le dis". En effet, il ne faut pas négliger que les tissus, sans soin ostéopathique, gardent en mémoire tous les incidents passés et s'adaptent comme ils peuvent, mais la faiblesse reste là et ouvre la porte à une récurrence du problème. Je soigne son poney, d'abord la colique, puis les niveaux ostéoarticulaires et nerveux en rapport avec la boiterie. En effet, par adaptation, le blocage lombaire et du bassin résultant de la colique avait entrainé cette gêne locomotrice. Suite à une rééducation précise, le propriétaire a retrouvé le poney qu'il avait acheté.


Voilà l'intérêt de soigner les coliques le plus tôt possible pour éviter ces désagréments. De plus, plus le temps va passer plus la colique va être masquée par le corps, laissant place à une gêne locomotrice, des crotins pas très bien formés, un port de tête anormal (à gauche ou à droite), des problèmes d'assimilation (cheval qui maigri sans raison malgré une ration normale et une bonne vermifugation), des myosites.....

Il ne faut jamais oublier que dans le corps tout est lié. Un problème de rein peut engendrer un problème de foie qui peut entrainer un problème de diaphragme qui peut entrainer un blocage C7/T1 et C1/C2.

Et au final l'oeil non averti n'y verra peut-être qu'une petite baisse de forme ou pensera s'être trompé dans son achat sur la qualité de son cheval. Au mieux il remarquera un léger changement dans la coloration des muqueuses.

D'où également l'intérêt de faire voir ses chevaux régulièrement en suivi : cela nous permet de PREVENIR les coliques ou les boiteries ..... avant qu'elles ne surviennent, en détectant le début d'une gêne.

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